Pour concevoir son hébergement touristique, de nouveaux éléments s’imposent désormais afin de préparer un futur à long terme pour les locations touristiques. L’idée n’est pas de faire une révolution, évènement lourdement traumatisant, mais plutôt de faire un glissement vers une évolution positive en combinant des concepts déjà développés et désormais associés dans le cadre d’une stratégie globale.

Nous souhaitons partager avec vous ces nouvelles orientations associées à la conception des hébergements touristiques.

Nous avons listé 5 thématiques

1. Le confort,
2. La sobriété matière,
3. L’énergie décarbonée,
4. Le bioclimatisme,
5. La sobriété énergétique.

et nous allons les reprendre en détail

1. Le confort

L’idée de confort n’est pas nouvelle, elle date de la nuit des temps et est l’essence même de tout habitat. Les hébergements touristiques n’échappent donc aucunement à ce concept.

A l’origine, l’habitat est tout d’abord un élément essentiel à la survie, c’est l’abri qui permet d’échapper aux aléas météorologiques et aux prédations En outre, il favorise les liens sociaux entre les individus, ainsi que le développement d’activités artistiques et culturelles, C’était également un lieu sécurisé où l’expression de la créativité humaine peut se développer sans crainte des dangers de prédation et mène les premiers des humains à la civilisation contemporaine.

Aujourd’hui une nouvelle ère s’ouvre à nous sous l’effet du défi climatique auquel nous devons irrémédiablement faire face. A cet effet, notre approche du confort fait partie des variables d’ajustement et prend un autre sens. Le confort ne plus référence à l’idée du « luxe » mais bien à celle du bien-être. Les mots parfois entendus par nos hôtes, tels que « nous nous sentons bien chez vous » peuvent être déclinés de façon pragmatique en éléments de confort à la fois issus de sensations, c’est là le côté immatériel, mais également par le fait d’avoir l’essentiel matériel, c’est le fait de prévoir matériellement les objets et dispositifs utiles et utilisés pendant les séjours touristiques.

Avant toute chose lors de la conception de son hébergement touristique et pour chaque achat ou processus, posons-nous donc les deux questions essentielles: Est-ce utile ? Cela contribue-t-il au bien-être de mes clients ?

2. La sobriété matière

De notre liste de cinq éléments, la sobriété matière est sans aucun doute la plus novatrice. Elle se réfère à une approche globale mêlant à la fois l’architecture (c’est la phase de conception) et l’aménagement intérieur (incluant tous les achats d’équipements).

Nous laisserons la partie architecturale aux architectes et professionnels du bâtiment !  Leurs pratiques sont en pleine évolution et sont soumises aux nouvelles règles tant au niveau des matériaux utilisés que des pratiques d’appropriation de l’éco-conception.

Pour les propriétaires qui développent un projet d’hébergement touristique, il s’agit surtout de prévoir une vraie sobriété des équipements en s’attachant à faire des achats en fonction de la durée de vie des équipements et de leur origine, et cela peut être de la « récup »! Nous pouvons faire des choix d’achats plus locaux et devons intégrer à nos choix pour les équipements électriques et électroniques les indices de réparabilité. Nous nous devons de nous libérer des achats d’équipement inutiles.

3. L’énergie décarbonée

Lorsque nous entreprenons la construction d’un nouvel hébergement, la question des énergies utilisées se pose forcément. Dès aujourd’hui face au défi climatique, une nouvelle dimension s’ajoute à celle des contraintes techniques et économiques : elle se résume en un mot « carbone ».

Cela n’aura échappé à personne que le vocable de carbone est devenu ces dernières années un élément de langage de plus en plus usité. Il faut décarboner ! C’est clair et c’est indispensable. Nous sommes tous d’accord sur ce principe qui est à la source de la limitation du réchauffement du climat terrestre et nous permettra de faire une adaptation systémique efficace mais en douceur.

Énergie décarbonée nécessaire mais en terme de choix de production sujette à débat. Il y a en effet aujourd’hui deux tendances dans les développements de l’énergie décarbonée, la première étant celle se reposant principalement sur le nucléaire et la seconde sur les productions diversifiées d’énergies renouvelables. Ces deux théories de développement ont fait l’objet chacune d’études de faisabilité pour  leur mise en œuvre et peuvent parfaitement chacune de leur côté répondre aux besoins globaux en énergie.

En France, il apparaît actuellement que la renonciation à l’énergie nucléaire n’est pas d’actualité mais que le développement des énergies renouvelables est loin d’être à l’abandon.

Les aides disponibles pour l’installation et le déploiement des systèmes de production d’énergie solaire photovoltaïque, ainsi que les systèmes de production d’électricité d’origine hydraulique font que de nombreuses installations voient le jour dans des conditions économiquement  satisfaisantes.

L’éolien semble être le moyen de produire de l’énergie électrique le plus contesté. Cela relève peut-être d’une spécificité française. Il est bon de savoir que c’est un moyen très performant de production et au-delà de la décarbonation, il est peu impactant en termes de ressources.

Pour la production de chaleur, l’énergie solaire thermique est actuellement quelque peu tombée dans une forme de désuétude dans l’habitat. Ceci est, à mon avis, tout à fait injuste et ne peut être justifiée que par son implémentation complexe au vue des méthodes constructives habituellement employées.

Même si la tendance favorise actuellement le développement de l’usage du bois comme source de chauffage, celui-ci ne peut faire sens que s’il s’inscrit dans un contexte de mix énergétique renouvelable.

Pour la décarbonation de l’énergie, les questions sont liées tant au mode d’approvisionnement que de production, et d’usage, notamment en ce qui concerne le chauffage. Etudier cette question de très près est non seulement utile mais nécessaire car nous abordons ici indirectement les enjeux économiques et des résultats qui en découlent.

4. Le bioclimatisme

Le bioclimatisme est l’interaction entre l’habitat, ses occupants et le climat.

Avec le bioclimatisme, nous traitons la facette de l’approche par l’usage. Le bioclimatisme prône une intégration des éléments tels que l’orientation, l’analyse de terrain liée à l’ensoleillement, la prise au vent,…  Il prend en compte l’ensemble de ces éléments pour le projet de conception de votre hébergement touristique afin de réduire les consommations énergétiques mais également d’apporter du bien-être et du confort pour ses occupants.

5. La sobriété énergétique

Avec la sobriété énergétique, nous abordons la question du « consommer moins mais consommer mieux ». Le slogan de l’ADEME  « je baisse, j’éteins, je décale » en est le reflet.

Pour les voyageurs, les vacanciers, la mise en place par le biais de la pédagogie s’impose. Pour faire progresser les idées et fédérer le plus grand nombre, une chose est très efficace : expliquer ! Pourquoi, comment et quels sont les objectifs de la sobriété énergétique dans mon hébergement ?

Réfléchir, écrire ou nous demander les affichettes « éco gestes » adaptées à votre situation semble être l’évidence même. N’oublions pas non plus les autres moyens de communication : site web, signature mail, cahier d’accueil, communication dans notre réseau, affichage ou labellisation… et bien sûr profiter de l’accueil de vos hôtes pour échanger sur le sujet.

 

En conclusion

Devoir faire face à de nouveaux défis, nous donne l’occasion de développer de nouvelles compétences afin de donner une vision claire et plus rassurante d’un avenir qui se veut durable et responsable.

Le cabinet conseil ABCD Tourism vous accompagne pour développer vos talents dans la sphère de la transition touristique.