Les toilettes sèches se déclinent au pluriel
Voici les différents modes de fonctionnement :
- Les toilettes sèches avec fosse
- Les toilettes sèches à séparation (séparation de l’urine et des fèces)
- Les toilettes sèches à litière bio maîtrisée (avec ajout de matières sèches)Le point commun de toutes ces toilettes sèches ? L’eau n’est pas nécessaire.
L’objectif est de récupérer les matières (urines et fèces) afin de les valoriser, c’est-à-dire, les transformer en fertilisant, pour l’agriculture notamment, grâce à un processus de compostage sur plusieurs années.
Un constat
35 à 40 % de l’eau potable des pays occidentaux fini à l’égout. Cela concerne aussi nos toilettes. Dans le meilleur des cas, une station d’épuration (qui consomme énormément d’énergie) prend le relais pour retraiter ces eaux usées, tandis que dans le pire des cas, ça termine dans nos fleuves et rivières et forcément dans nos océans.
En conséquence, le but des toilettes sèches est triple
- Ne pas utiliser d’eau potable
- Collecter puis valoriser les matières afin de supprimer les actions d’épuration qui sont à la charge de la collectivité
- Eviter que des eaux usées ne soient déversées dans nos cours d’eau
Bien que les toilettes sèches aient plusieurs atouts, l’économie d’eau potable reste la particularité principale et évidente des toilettes sèches. Elles sont une véritable alternative aux toilettes à chasse d’eau, qui évitent le gaspillage de 3 à 6 litres d’eau potable à chaque utilisation.
Cette économie d’eau peut être financièrement pertinente, notamment pour les institutions publiques, qui doivent approvisionner en eau le réseau de toilettes publiques.
La plupart du temps, on retrouve les toilettes sèches durant les festivals, en campagne, sur les routes de randonnées ou chez des personnes soucieuses de préserver l’environnement. Pour ceux qui considèrent que jeter des litres d’eau potable, dans les toilettes à chaque fois qu’ils tirent la chasse, va à l’encontre des efforts déployés pour protéger l’environnement et ralentir l’urgence climatique, les toilettes sèches prennent de plus en plus de sens et deviennent la solution à adopter pour un engagement réel et concret.
Témoignage
En France, Daren Howarth, propriétaire de La Groundhouse en Bretagne (maison durable), dispose de toilettes sèches. Pour son ménage de quatre personnes, il vide le seau toutes les deux semaines et explique : « Ce n’est pas un gros problème. Si vous avez un jardin, il n’y a aucune raison pour que vous ne puissiez pas avoir un système de toilettes sèches. Vous allez économiser sur votre facture d’eau, et avoir tous les avantages en aval, puisque vous ne créez pas d’eau polluée qui doit être traitée. Nous sommes le seul animal qui mélange délibérément l’eau avec ses propres déchets. C’est important, car vous créez un tel problème de traitement, pour nettoyer cette eau. C’est de la folie écologique. »
Ce que nous devons retenir de l’utilisation des toilettes sèches bio maîtrisées
• L’utilisation des toilettes sèches bio maîtrisées permet de réduire de façon consistante la consommation d’eau
• Il contribue à réduire les impacts liés à l’utilisation de la ressource naturelle de l’eau
• Elles produisent un compost utilisable au jardin après une phase de compostage en extérieur
• Elles permettent de faire des économies car l’eau potable est non seulement un bien précieux mais à un coût important et des tarifications en croissance
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